Forum de Paris - Casablanca Round

10 février 2015
Chalenges inédits cherchent politique soutenable

Forum de Paris un évènement initié par L’Economiste et le groupe Saga, réunit encore cette année les grands noms économiques et politiques venus plancher sur les nouveaux chalenges et défis de l’économie mondiale.

L’événement a mobilisé comme les années précédentes de grandes figures du monde politique et des affaires et universitaires Marocains mais également étrangers. Et l’ensemble des experts est unanime : il faudra être bien outillé pour affronter les hauts et les bas des cycles.

Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie et des Finances a déclaré que La stratégie du Maroc consiste à renforcer ses relations économiques avec des pays où la croissance s’est maintenue à des niveaux élevés malgré la crise mondiale. C’est nécessaire au Royaume afin d’accumuler d’importants points de croissance qu’il n’est pas en mesure de rassembler pour le moment en raison d’un fort ancrage à la zone euro où la croissance est encore molle.

Pour le Maroc comme pour les économies européennes, l’une des urgences est de retrouver rapidement une croissance robuste pour résorber le chômage. Les chiffres publiés par le HCP révèlent un taux de chômage de 9,9% en 2014 dont 14,8% en milieu urbain qui est le véritable baromètre. La situation chez les jeunes est préoccupante. Plus de 20% des 15-24 ans étaient sans emploi. En ville, c’est plus d’1 jeune sur 3 qui est au chômage. Pour les finances publiques et le climat social, cela représente un vrai facteur de risques. La réponse au chômage ne peut pas se limiter à la seule quête de points de croissance supplémentaires, notent les experts.

Malgré tout cela le Maroc bénéficie d’une stabilité politique et économique, cette stabilité n’est pas née d’un hasard elle est le fruit d’un long processus de réforme qui a démarré d’un peu plus de 15 ans avec des réconciliations multiples.

Sur le marché asiatique, la Chine est devenue le principal nouvel allié du continent africain. L’empire du Milieu demeure indétrônable de sa place de premier partenaire commercial de l’Afrique. En fin 2013, les IDE (integrated development environment) reçus par le continent en provenance de la Chine ont atteint quelque 25 milliards de dollars. Plus de 2.500 entreprises chinoises ont bénéficié de cette manne. Sur le volet commercial, les échanges sino-africains ont atteint quelque 210 milliards de dollars. La plupart des observateurs mettent tout cela sur le compte de la boulimie de l’industrie chinoise en ressources naturelles et matières premières. De plus, le modèle de croissance chinois basé sur la demande extérieure en masse a atteint ses limites. La quête de nouveaux débouchés et marchés de consommation émergents est aussi parmi les facteurs de cette montée en puissance de la Chine sur la scène africaine.

Les participants de cette nouvelle édition du forum de Paris ont constaté que le centre de gravité de l’économie mondiale est en train de bouger pour passer de l’atlantique au pacifique avant de repasser dans le futur en Afrique, le continent africain et son milliard de consommateur offre aujourd’hui d’innombrables opportunité de croissance avec un taux de 5% prévu en 2015.